Fall of leaves ~ [FREE ~]

Un Eiichi qui ne dort ça veut dire qu'il est malade. Oui, je suis malade et je ne supporte plus d'être comme ça. Sa fait maintenant trois nuits que je ne dors plus, je me promène dans les couloirs de l'internat, le verre d'eau à la main, le thermomètre à la bouche comptant le nombre de corbeaux qui survolent l'établissement. Cette nuit là, j'avais décidé de me promener mais de me poser par la suite dans le salon pour ne pas réveiller où même déranger le sommeil de mes camarades. L'insomnie m'a prit, elle m'a violé une nouvelle fois...Hein? Mais qu'es que je raconte moi, encore? Je soupira fortement, me dirigeant en direction du salon, en pyjama. Oui, malgré mes airs de garçon dur, je porte bel et bien un pyjama. Aujourd'hui, il est blanc avec de multiples petits points noirs. Je n'ai jamais aimé ce pyjama et pourtant je trouve que c'est le seul qui me va bien.

Je rentre à présent dans le salon, calme ou la lumière chaleureuse et accueillante y est déjà ouverte, éclairant la pièce parfumé d'un doux parfum nocturne. Mes yeux mis-clos s'ouvrent enfin ce posant sur la personne qui était déjà installé sur un fauteuil, son cahier venant tout juste de tomber à mon arrivé dans la pièce. J'entre alors dans la pièce, ferme la porte derrière en restant poli et m'approche doucement de la personne toujours aussi fatigué, malgré le sommeil qui ne vient toujours pas. Je me baisse, et peux apercevoir les magnifiques dessins de l'endormi.

- Génial! me suis-je exclamé fortement, mais je me tut rapidement. déposant son carnet sur la table basse. Il dessine super bien tient. Je veux qu'il me fasse un dessin, et si je le réveillais? Ouais ça serait marrant. Une de mes mains ce posa sur le ventre de l'androgyne m'apprêtant à le réveiller, mais je stoppa rapidement remarquant ce que je faisais. Eiichi, réveille toi un peu! Ce n'est pas ton ami, ce n'est qu'un dessinateur en herbe et toi tu t'obstines à vouloir un dessin d'un inconnu! Arrête un peu! Je me stoppa, passant ma main sur la joue du jeune homme qui avait l'air inconfortable sur son petit fauteuil. Le pauvre dit donc.

Je posa mon verre d'eau sur la table basse, me décidant à rester un peu, profitant de la compagnie endormie ici. Je ne peux rien faire d'autre, je vais regarder ces dessins tient. Je m'asseye en tailleur sur le sol, pieds nus, et posa mon regard sur les dessins, mes mains sur le papier usé.

- Ano... Qu'est-ce que tu fais là à... une heure dix du matin ?

Mes yeux ce lèvent doucement en direction de l'androgyne et j'affiche un sourire éblouit, comme un enfant heureux de retrouver son jouet préféré. Il y a des moments comme celui ci, ou j'aimerais mourir. Être malade me donne des manies ringardes et des sourires tout aussi ringards. Je ne veux même pas me voir dans cet état là. Je lui fait donc un salut de la main, toujours le thermomètre à la bouche et retombe soudainement dans ces dessins qui me passionne bizarrement, ce n'est pas que je n'ai jamais aimé l'art, non loin de là, j'adore ça. Mais cet art là et magnifique, son art à lui et sublime.

- J'admire l'art d'un artiste. Tu réellement doué, tu as été spécialisé dans une école ou bien dans tu as appris tout seul à faire ce genre de chose! Ma parole, c'est extraordinaire ce que tu fais! Wow!, je leva la dessin en direction de la lumière pour pouvoir l'admirer un peu plus. C'était magique, j'avais l'impression d'être de nouveau gamin, de jouer aux voitures avec papa encore une fois, ce souvenir me fit comme un boum dans le cœur. Ce souvenir ne sera jamais, tout est à présent finit.

Je soupira fortement, déposant le dessin sur la table basse. Et puis à quoi bon, je ne pourrais jamais avoir de nouveau l'âge de gamin que j'avais avant et pourtant j'ai encore la tête!

- J'aime bien ce dessin là. Cette femme est sublime. Tu as un don.

Le don de transmettre n'importe qu'elle émotion, la triste comme elle était il n'y a pas deux minutes avant que je ne redevienne tout d'un coup normal et puis heureux. Son don est magnifique, est-il comme cela réellement? C'est-il transmettre ce genre d'émotions? Je lâcha un petit rire amusé. C'est possible. Tout est possible de toute façon. Je retire doucement le thermomètre de ma bouche le déposant sur la table, je bus une gorgée de mon eau puis il revient immédiatement dans ma bouche.

Sora fixa d'un air intrigué le jeune homme, un sourcil froncé, l'autre haussé. Un artiste, hein ? Comment ça, un artiste ? Le jeune androgyne ne se trouvait pas particulièrement doué en dessin, il se trouvait bien meilleur à la guitare. Et pourtant même son professeur d'arts plastiques, dans son ancien lycée, trouvait toujours le moyen de le complimenter sur des esquisses qu'il trouvait, de son point de vue, d'une banalité affligeante. Son regard tomba sur le feuillet que venait de poser l'autre garçon sur la table, déclarant que la femme croquée dessus était magnifique et qu'il avait un don. Les lèvres du blond s'avancèrent en une moue dubitative. Sur le papier, une adolescente vêtue d'un kimono bien trop large qui laissait voir son dos meurtri, couvert de sang, et au chignon défait dont s'échappaient de larges mèches. Son expression était celle d'un enfant blessé, torturé, derrière ses longues mèches brunes.

Sora se laissa aller dans son fauteuil sans quitter la feuille du regard, commençant à tortiller une de ses longues mèches dorées entre ses doigts. Il ne trouvait pas de beauté particulière à cette esquisse. Juste la douleur qu'il ressentait au fond, depuis le début de sa mascarade dans son anciel lycée. Petit pantin de porcelaine fragile... Il avait d'ailleurs dessiné quelque chose à ce sujet-là... Et le feuillet était entre les mains de l'autre jeune homme, qui venait d'ailleurs d'attraper son verre d'eau pour en boire une gorgée avant de remettre son thermomètre dans la bouche. Serait-il malade ? Apparemment...

- ...La douleur est peut-être la plus merveilleuse des beautés... murmura-t-il soudainement, l'air rêveur, en appuyant sa joue contre sa main.

- Cela dépend totalement de comment et où tu l'apprivoise. Si tu ne l'affiche que sur ce simple dessin, elle peut être magnifique certes, mais si tu la dépose sur la douleur d'un enfant mourant ou bien une personne blessé, cela n'est pas du tout beau à voir.

Je leva les yeux en direction de l'homme, à quoi pensait-il? Je ne le lâcha pas du regard, les yeux toujours mis-clos par la fatigue qui me prenait lentement. Moui, bien sûr et lorsque j'irais dans mon lit pour y trouver le sommeil, il n'y aura plus rien, je serais de nouveau éveillé, avec cette simple idée en tête, me promener dans l'internat pour oublier. Je lui fais un nouveau signe de main pour le retirer de ces pensés ou peut-être du sommeil qui le prend lui aussi à nouveau je ne sais pas. Je souris légèrement, posant l'une de mes mains sur mon front brûlant par la fièvre. Une simple fièvre peut faire tellement de mal, elle s'attaque comme ça à votre corps et vous vous sentez tout d'un coup faible et sans moyen. Je me mis à ranger les dessins de celui ci, en pile sur la table pour ne pas qu'il ce perdre. Et puis il a l'air d'y tenir même si les compliments sur son dessin ne l'atteint pas. Je pris de nouveau ma mine de mauvaise humeur, laissant mon côté lunatique faire surface. C'est parfait! Vous voilà enfin arrangé satanées feuilles!

- Au faite mon nom est Eiichi et toi, comment t'appelles tu?

Je me leva après dur effort mentale mais aussi physique. Je pris mon verre d'eau, et lui tourna lentement le dos pour pouvoir m'installer sur mon canapé favoris, il a toujours été là pour moi. C'est celui que j'aime, celui que je supporte, il n y a que lui qui m'écoute après ma confiance et mon double moi antérieur. Qu'es que je raconte. Je déposa mon verre d'eau sur la moquette du salon, et me laisse tomber dessus, beaucoup trop faible pour le monter proprement. Mon regard ce pose sur la fenêtre en face de moi, ou les corbeaux ne sont plus. Ils sont donc tous partis? Quels crâneurs ceux là:

- Tu viens souvent ici?

- Enchanté Sora.

Je respira fort, me méprenant sur moi même et ça par le froid trop tordant. Il ce nommait alors Sora, prénom banal voir déjà même entendu. Mais sa beauté m'intrigue, ce n'est pas un mec comme les autres, c'est peut-être ces traits féminins qui le rends ainsi, si différent de moi et de ces autres gars. Je sourire grand, tournant la tête en direction de celui ci qui ce leva pour venir s'assoir sur le bord du canapé. Je retira le thermomètre de ma bouche le regardant faire. Rester au lit, ce n'est pas dans mes habitudes, je suis de nature active malgré ma grande paresse. Je n'apprécie mon lit que dans mes moments de détresse ou ceux où j'ai envie de dormir, pensant à autre chose. Mais rester au lit sans rien faire, ne me dit totalement rien. Je ris un peu, lui faisant un signe de tête négative pour affirmer un non. Puis je retourna à mon occupation qui était celle de regarder les corbeaux, je crois même en avoir rater un, le bruit du battement de ces ailes ce faisait encore entendre par le silence. Je leva un œil en sa direction de celui ci, soufflant d'épuisement comme si j'attendais quelque chose de lui:

- J'ai raté un corbeau?

Et puis on s'en fout Eiichi, ce que tu peux être accroc à ce genre de chose tellement inutiles, ouvre un peu les yeux!

- Au faite, cela fait longtemps que tu es ici? Moi ça fait un petit bout de temps, voir beaucoup de temps. Cet endroit là et un peu mon endroit, celui ou j'évacue tout ce qui me tue. Voilà. Et toi tu as un endroit favoris Sora?

- Hé hé, si tu veux quand j'aurais le temps je te ferais voir l'internat sous un autre angle, tu le verra beaucoup plus amusant comme je le vois moi, enfaite.

Je tendis les mains au plafond comme pour pouvoir attraper quelques chose de mes mains, voir peut-être même le plus grand des trésors. Comme ces jeunes et fous pirates. Je brandis ensuite les doigts, frôlant les joues blanches de mon interlocuteur afin de voir sa réaction. Il m'avait l'air bien timide, je n'avais jamais vu un mec comme ça auparavant, enfin si, mais je ne leur adressais jamais la parole de peur de choper leur "maladie" de "je suis trop timide, je ne parle à personne". Enfin voilà, maintenant ça à bien changé. Eiichi a bien changé et j'en suis fier. Fier de pouvoir me dire que je ne pense plus avec égoïsme et prétention. Tant mieux, c'est mieux comme cela. Je lui fis un petit clin d'œil avant de ne me redresser, très rapidement et de me retourner pour pouvoir lui faire face, assis cette fois ci en tailleur.

- Là! C'est la phrase la plus longue que tu es pu dire jusqu'à notre rencontre. Je trouve ça amusant de calculer ce genre de chose. Tu m'as l'air d'un gars sensible, mais peut-être que ce n'est qu'une impression et que je me trompe totalement sur ton compte. C'est surement ça hein?

Je regarda par la suite mon thermomètre mais cela trop tard pour que je puisse voir ma température, je lâcha un soupir agacé le remettant à contre cœur dans ma bouche le laissant frôler ma langue évidement humide par ma salive. Je passa une main dans mes cheveux, grattant légèrement ma racine pour me réveiller et surtout pour ne pas tomber de sommeil comme ça. Cette rencontre et quand même celle d'un mec, quelqu'un de bien surement, c'est le premier garçon avec qui je parle, je ne parle avec personne d'habitude ou sinon ce son souvent des filles que j'ai pu côtoyer. Maintenant ça me change beaucoup. Les mecs d'ici ne sont pas aussi cruel que je me le disait. Bref, je lâcha un petit coup d'œil en direction du jeune homme, lui lâchant par la suite un large sourire amical:

- Dis Sora, tu es en quel année? Et puis tu aimes les fraises?

Question bizarre bien évidement, mais j'avais l'intention de lui donner les bonbons à la fraise que j'avais dans la poche de mon pyjama. Pourquoi je ne les ai pas mangé? Eh bien, parce que je n'aime pas les bonbons et surtout pas à la fraise, je n'en mange que très peu et cela ne me rend pas heureux comme certaine personne. Je préfère le chocolat. Oui, le chocolat.

Sora avait du mal à suivre la conversation. Eiichi parlait beaucoup et assez vite. Même si c'était déroutant pour lui, il trouvait ça assez amusant en fait. Un léger sourire étira ses lèvres, après qu'il ait acquiescé à la proposition du jeune homme, rosissant toutefois légèrement lorsqu'il sentit ses doigts frôler ses joues. Bizarre. Habituellement il n'était pas aussi timide. Peut-être l'effet de la nuit. Et puis le fait qu'Eiichi ait vu ses dessins aussi. Peut-être parce que ces traits sur le papier renfermaient ses sentiments et une bonne partie de ses souvenirs. Quoi qu'il en soit, Sora était drôlement discret et timide ce soir-là.

- ... Sensible ? Sora se mordilla la lèvre. Sensible... Je dirais pas...

Le jeune androgyne s'interrompit dans sa lancée, inspirant profondément. Pas sensible, non. Effrayé plutôt. Effrayé par la présence d'un autre garçon, à côté de lui, en pleine nuit. Autant en plein jour il était à peu près certain que personne ne pourrait rien lui faire, autant la nuit, il avait toujours peur qu'on vienne le violer sous ses draps...

Un frisson traversa l'échine de Sora. Il se passa une main fatiguée sur le visage, l'air soudainement las, avant d'ouvrir un oeil en entendant Eiichi reprendre la parole. Heh ? Comment ça, s'il aimait les fraises ?

- Heu... Deuxième année... Et puis... J'aime les fraises, oui...

- Alors si tu n'es pas sensible? Alors qu'es que tu dirais?

J'affiche une petite bouille interrogé, jouant avec mes doigts attendant que la température monte pour pouvoir enfin me donner la température de ma fièvre. Si je ne dors pas ce soir, je crois que ce soir, je ne suivrais pas en cours, mais bon, ce n'est pas comme si j'avais toujours suivis en cours. C'est toujours comme ça, le professeur commence son cours, je le suis au bout de dix minutes et puis je m'endors beaucoup trop mort ou pas d'humeur pour faire des misères et puis les heures de colles, ça ne me réussit pas du tout, mais du tout je vous assure. Je posa une main sur mon front, puis sur celle de Sora, regardant si lui aussi avait la fièvre. Non du tout, je retira ma main de son front, et sortit de ma poche deux bonbons gout fraises, et lui tendis tout heureux de faire quelque sorte une bonne action. Je n'en ai jamais fait, enfin je pense. Je suis un homme bien étrange, bien bête, bien idiot, voir même totalement incompréhensible.

- Je te donnes mes bonbons. Si tu ne les veux pas tu peux les jeter. Et puis, je ne suis pas méchant enfin je pense, si tu penses que j'ai mis du poison dedans c'est totalement faux! Je suis loin d'être comme ça.

Oui très loin, si je savais empoisonner des bonbons je les aurait garder pour mon père. Je sais qu'il aimait beaucoup les bonbons à la fraise, alors je pense qu'il les aurait pris avec plaisir, hé hé, je paraît peut-être cruel, mais c'est juste! Je suis sur que toutes personnes assez censé n'aurais jamais accepté cela, ce faire marcher sur les pieds et puis quoi encore? Pourquoi me prenne t-il pour un idiot.

- Quoi?

Je leva doucement la tête en sa direction, me relevant doucement comme pour me demander si j'avais mal entendu. Je resta ainsi l'affrontant du regard l'air neutre parfois même insensible, même si j'avais cette petite lueur qui essayé de savoir ce qu'il entendait par là. Sa m'avait interpellé, ça m'avait tout d'un coup intéresse. Il est sérieux?...Le pauvre, je ne lui parlerais pas de mon aventure avec mon père car il n'a jamais osé...non! Il n'a jamais eu l'occasion de me mettre dans son lit, car je me défendait par dessus tout, me disant que s'il fallait mourir, je mourrais. Comparé à moi, lui il sait totalement fait passé dessus. Je me demande s'il avait vraiment le choix ou bien si c'était seulement par plaisir et que tout d'un coup tout cela lui fait peur. On ne sait jamais:

- "Bref"! No, il n'y aura pas de bref, alors là tu peux oublier. Comment ça! Tu es...homosexuel?

Eiichi, Eiichi, ce que tu peux être idiot. Je me laissa retomber sur la canapé, l'air d'enfin comprendre. Je posa une main sur ma tête, sentant le sang monter à ma tête, me bouillonnant le crâne à nouveau, trop de nouvelles informations à là fois, et surtout trop de révélations pour moi, aujourd'hui. Et si je m'endormais là et que j'oubliais tout, ça serait peut-être plus facile, non? Je leva à nouveau les yeux en sa direction, me mordant nerveusement la lèvre inférieure:

- Si j'étais un abruti, je partirai en courant. Mais je ne suis pas tout à fait accompli dans ce milieu là, donc je vais rester et te dire que tu es tout simplement courageux. Tu veux en parler à quelqu'un ou bien...Tu préfères souffrir en silence? Moi l'abruti Eiichi, je serais là pour t'écouter, ça c'est sur.

- Ah...

Je pense que c'est le seul mot qui avait pu sortir de ma bouche. Je le regarda s'installer confortablement , ayant tout d'un coup honte. J'eus presque envie de partir du salon pour ne plus entendre cette histoire. Ce n'est pas triste mais, c'est quand même un peu touchant. Pauvre garçon qui ce nomme Sora, je me demande si sa petite sœur l'appréciait elle au moins. Si non, c'est une vraie prétentieuse celle là! Je croisa les bras, laissant tomber mon thermomètre sur mes jambes. Je regarda la température indiqué, elle n'était pas très haute, mais j'avais quand même de la fièvre, je me demande comment j'ai fais pour l'avoir, je ne sors pas en ce froid, je ne vais que rarement en cours, je suis toujours bien ouvert! Sa m'énerve, je grogne doucement, tournant lentement les yeux en direction de Sora. Et là, qu'es que je dois faire? Lui donner une petite tape dans le dos histoire de le rassurer et de lui dire que je suis là, qu'il n'a rien a craindre, ou bien qu'il doit tout simplement oublier, oublier et recommencer tout à zéro. Voyons comment je me démerde:

- Mais maintenant, tout à bien changé. Regarde, ici il y a des personnes totalement bien. Tu verras, tu t'y plairas.

Oui, sa changeras peut-être et alors. Il n'oubliera surement pas Eiichi. Sa restera gravé dans sa tête. Voilà, c'est vrai. Le pauvre.

- Moi je veux bien te faire oublier, je ne sais comment mais je serais. Parole de Eiichi Atami.

Sora renifla doucement en essuyant ses yeux humides, adressant ensuite un pauvre sourire à Eiichi. D'un côté, il n'avait pas tort. Le peu de gens qu'il avait réussi à rencontrer depuis son arrivée, soit Akemi et Jun Mi, l'avaient accueilli à bras ouverts. Il leur en était d'ailleurs reconnaissant, lui qui n'avait, jusque là, jamais vraiment réussi à assimiler la notion d'amitié. Personne ne lui avait jamais tendu la main comme ils l'avaient tous trois fait. Et Eiichi certainement plus qu'Akemi et Jun Mi... Enfin, cela restait encore à voir, bien que le jeune homme brun était le seul à connaître sa courte histoire en détail.

Le jeune androgyne finit par souffler un bon coup et se laisser échouer au creux du canapé, à côté d'Eiichi. Et, sans pouvoir s'en empêcher, il posa la tête sur l'épaule de celui-ci, fermant brièvement les yeux. Juste pour pêcher un peu de quiétude chez lui. Juste un peu. Se reposer, retrouver une sérénité et un équilibre intérieur à peu près normaux.

- Arigatô gozaimasu... murmura-t-il doucement en se redressant.

Un nouveau sourire, cette fois un peu plus assuré, mais plus timide.

[ C'est court gomen TT"""]