|| Fûkami Neji || 2nde année ||

Neji est issu d'une famille assez aisée, avec un schéma familial d'apparence ordinaire. Un père ayant fait une ascension fulgurante dans le milieu événementiel nippon; une mère au foyer se lamentant sur sa condition de poupée sans âme; et une jeune soeur de 9 ans prénommée Namine. Délaissé depuis ses plus tendres années par un paternel obnubilé par ses affaires, Neji vécut de longues années de solitude avant que la candeur et les traits radieux de Namine vinrent éclairer l'appartement familial Tôkyôite. Amputant ainsi sa mère du peu de responsabilités qu'elle avait encore, Neji se comporta comme un grand frère modèle, l'on pourra dire qu'il a reproduit à l'inverse, la figure paternelle qui leur incombait. Toutefois l'ambiance qui régnait au sein du noyau familial commence à se dégrader de jour en jour. En plus d'un père absent, sa mère lui était infidèle ( enfin, l'on se doutait forcement que les déplacements réguliers du paternel n'était pas toujours d'ordre professionnel ) et toute cette famille artificielle, ne tenait que sur la base du mensonge et du mal être des adultes, sensés accompagner leur progéniture à travers le monde.

Passons sur une enfance dont le voile opaque de la solitude et du ressentiment naissant ne fut déchiré que par la venue au monde de son unique petite soeur Namine. Années de collège studieuses, sans aucune reconnaissance de la part de ses proches. Enfin ... cette période était emprunte d'un silence étrange, jour après jour, il restait enfermé dans sa chambre, alors qu'il était d'ordinaire si prévenant avec la petite. Cela trahissait la prise de conscience de cette difference, qui emargeait sans concession, dans cette nation superficielle et conformiste au possible.
Etre asexué aurait pu palier à cette déviance, quand bien même, cela ne ravirait pas le jeune homme, qui préférait mourir sur un bucher plutôt qu'être une autre personne que lui même. Neji commençait à s'éloigner de ses idéaux de justice et de monde bien rangé, pour regagner les berges du chaos qui règne dans le coeur de bon nombre d'adolescents. Controler son regard, ne pas dévoiler ses sentiments, voila quelle était sa maxime. Alors que son casier débordait de lettres de confessions plus intimes les unes que les autres de la gente féminine; son coeur quant à lui, se noyait dans un océan de pulsions controversées. Sa combativité et sa rage intérieure s'éssouflaient quelques fois, jusqu'à ce qu'il aille même à penser, que s'il disparaissait de ce monde, il n'aurait pas à subir ce qu'il est en train de traverser. Hum ... pauvre garçon, ah ça n'est pas facile de vivre pleinement sa sexualité, d'une part : quand les filles sont à vos pieds, d'autre part : quand elles ne vous attirent aucunement. Il s'efforçait de mener une vie sociale ordinaire, mais lorsqu'un jeune garçon avait le malheur de faire se tordre son estomac, de par les pensées obscènes qu'il pouvait faire naître chez lui, il n'avait pour seule réponse qu'une froideur très mal contenue. Les psychomètres ou les personnes réceptives sauraient parfaitement distinguer que derrière cet hiver ponctuel, banquise artificielle sur laquelle le jeune Fûkami glissait sans maitriser ses pas, il n'en était en vérité, qu'un torrent de lave qui lui donnait la sensation, qu'il allait vomir un amas de flammes volatiles. Placebo opportunt, il découvrit sa passion pour la photographie au cours de sa dernière année de collège. Il rejoint ainsi l'atelier de photo-montage où il apprit les rudiments du maniement de l'objectif. Pretexte à son rôle dans le magazine de l'établissement, il se réjouissait d'imprimer sur sa pellicule, les visages des jeunes garçons auxquels il s'était contrait de ne témoigner que de l'indifference. Et ses plus beaux clichets reposent dans des albums qui pour la plupart, ont terminés carbonisés, après quelques crises de malêtre. Evement tragique lorsqu'après une bagarre ayant dégénérée, son poignet gauche vint à être brisé, il en porte les stigmates sous la forme d'une cicatrice rouge-orangée au niveau de l'articulation sous son avant-bras. Il porte de fins bandages, rituel qu'il se doit d'effectuer chaque matin, après sa dose quotidienne d'anti-douleur. Mais il préfère les cacher sous un bracelet de tissu éponge noir. Il devint de ce fait, un photographe ne maitrisant son appareil qu'à une main, afin de ne pas trop forcer sur sa déchirure mal cicatrisée. C'est après une première année de lycée pas forcement enrichissante dans l'enceinte de la capitale, que Neji pria sa mère de l'inscrire à l'un des internant de la petite ville de Moriguchi. Difficilement négocié, il en résultat l'accord des deux parties, car cela laisserait encore plus de temps pour cette dernière, afin de flagorner avec ses nombreux prétendants adultères. Et c'est sur cette note, qu'il abandonna à regret Namine, en lui promettant de rester en contact avec elle et de répondre à tous ses coups de téléphones. A regret, mais surement à profit ... il pourrait ainsi commencer à exister réellement en tant que lui même ...

Neji aime les vêtements simples et bien dessinés.
Plutôt casual tendance, street-wear ou encore industrial, il n'aime pas forcement porter son uniforme. Et on le voit très souvent dénouer son noeud de cravate, déja très mal fait ... afin de pouvoir respirer.Sa tenue préférée reste un simple t-shirt noir, avec un sweat à capuche zippé gris foncé ajoutés à son jean troué et ses baskets. Il affectionne particulierement les accessoires, comme les bracelets ou bien les bagues, il en possède pas mal qu'il laisse trainer ça et là dans son tiroir. Il ne sort jamais sans son pied à objectif, qu'il garde maintenu dans un étui cylindrique noir porté en bandoulière; ni sans ses affaires de photographie qu'il transporte dans un sac kaki assez vintage.

Doté d'un capital séduction assez interessant, Neji n'en a pas pour autant la grosse tête. Il préfère regarder ( les plus vulgaires diront "mater" ) que l'inverse. Ses cheveux noirs sont teints d'une tonalité brun-thé, et il ne sont généralement pas peignés. Quelle perte de temps, alors que le gène asiatique confère la platitude universelle à ses mèches de cheveux. Un simple revers de la main pour coup de peigne. Ses traits laissent à penser qu'il pourrait être issu d'un quelconque métissage ( chose qu'il aurait apprécié ) mais il n'en est rien officiellement (?) D'une carrure plutôt élancée, il à ce qu'il faut de masse musculaire pour faire un 100 mètres avec deux, trois longueurs de retard.Ca n'est pas un champion, mais un artiste d'un mètre 77 pour 68 kg. Son grain de peau peut paraître rugueux de prime abord, certainement parce qu'il a la peau sèche. Mais ses lèvres bien dessinées associées à son regard pénétrant, peuvent lui accorder facilement l'attention de son auditoire.

Neji peut paraitre assez abrupt de prime abord, mais il n'en est rien, si vous demeurez une personne interessante. Pas ce genre superficiel et immature, croyant tout connaitre de la vie après trois visionages de dramas débilo-sucrés et rose bonbon. Il préfère être seul que mal accompagné, mais il est assez sollicité avec quelques autres, lorsque l'on a besoin de clichets de qualité. Il est très franc, jusqu'à être blessant même si ça n'est pas son intention première. Pour lui, il ne faut pas s'embarasser de faux-semblants, enfin quand on n'est pas dans sa situation du moins. Il envie les personnes dites 'normales' mais est tout à fait conscient, que derrière l'étonnante placidité dont peut faire preuve le commun des mortels, se cachent des blessures silencieuses mais pas indolores. Sinon, il témoigne la plupart du temps de l'indifférence, mais pas de l'inconsidération, car il est une personne très juste. Vous pourrez compter sur lui en cas de détresse concrète, pour le reste ... wait & see'