Admirez la maladresse [Pv Chizu]

{désolée de pas avoir posté avant... Mon papounet veille au grain x)}

En baissant les yeux sur son bras, il put constater pour la dixième fois en à peine dix minutes qu'il était...foutu. Il avait eu rendez-vous il y a plus d'une heure avec son père, dans l'enceinte du lycée. Le paternel n'était que de passage pour discuter avec le directeur et avait proposé au fiston de le rejoindre s'il en avait la possibilité. Pour la possibilité, pas de problème. Pour la motivation, pas de problème. Pour le réveil qui sonne à l'heure, gros problème. Il n'y pouvait rien s'il était incapable de se réveiller tout seul. En tout cas pas à huit heures du matin. En regardant de nouveau la montre, il grimaça. Oui enfin, là il était trois heures de l'après-midi tout de même. Et il dormait vraiment, le bougre d'âne. Il avait juste voulu faire une petite sieste digestive et avait mis, comme d'habitude, son portable à sonner pour qu'il se réveille à temps. Ensuite, il s'était mis une sucette dans la bouche et, le temps qu'il la finisse, il s'était évanoui au pays de Morphée. Mais pourquoi diable ce fichu appareil n'avait-il pas sonné?! Enfin maintenant, c'était trop tard. Il ne pourrait pas demander à son père de lui fournir quelque babioles nécessaires à sa survie ici, et surtout, il ne pourrait pas avoir une discussion agréable avec son cher papa. Bah oui quoi, il a bien le droit d'être un peu fils à papa sur les bords. Voire même au-delà des bords. Bref, il eu beau courir comme si tout les démons de l'enfer avaient vu en lui un délicieux rôti épicé, lorsqu'il arriva enfin à la cafétaria, point de paternel à l'horizon. Seiho du se faire une raison: il lui faudrait donc attendre le week-end prochain pour avoir des nouvelles de sa mère. Machinalement, il sorti de sa poche une sucette aussi grande que sa main ouverte, toute plate et ronde, aux couleurs multicolores qui formaient une spirale et commença a en suçoter le bout. En regardant autour de lui, il constata qu'il y avait vraiment peu de personnes à la cafétaria. De nouveau, sa montre lui rappela que, vu l'heure, il n'y avait rien de plus normal. Résigné, il amorça un début de demi-tour. Mais son ventre grogna d'une façon indignée, le rappelant à l'ordre. Bien, maintenant qu'il était là, il pouvait aussi bien en profiter non? Son corps refit volte-face avec souplesse et il se dirigea vers le self. Jusqu'à ce que son portable se mette à sonner dans sa poche. Il jeta un coup d'oeil et découvrit, surpris, qu'Usami père tentait de le joindre. Il décrocha rapidement et eu droit à un discours... étrange.

[Père] - Mais enfin qu'est-ce que tu fabriquais?!

[Sei'] - Papa?

[Père] - Non, ta grand-tante. J'avais apporté ce que tu m'a demandé. Tu attendras la semaine prochaine pour les avoir.

Et il lui raccrocha au nez. Son père était un peu sur les nerfs en ce moment, et ça se sentait. Sei' soupira, regardant l'énorme sucette qu'il tenait toujours dans son poing fermé. Il se remit à la suçoter et pris un capucino pour ensuite aller s'asseoir à une table. Sourcils fronçés, il se mit à réfléchir aux moyens d'obtenir sa caisse. Il ne pouvait pas vivre une semaine sans son lot habituel. Dis comme ça, n'importe qui pensera qu'il s'agit d'une marchandise interdite. Disons plutôt qu'elle est peu commune. Sur demande express et autoritaire du fiston, monsieur Usami lui amenait, chaque semaine, son lot quotidien de sucettes. Et c'était..Comment dire... Sympathique à regarder. Un sac énorme et déformé dans tout les sens, d'où dépassait quelques bâtons de bois. La chambre de Seiho était bien tenue, déjà parce qu'il était quelqu'un de propre, et ensuite parce qu'avoir une chambre sale à l'internat était sévèrement puni. Mais il ne pouvait rien faire pour la poubelle, qui débordait régulièrement de papiers de bonbons. Il lâcha un instant la friandise pour boire la boisson chaude et se brula la langue. Ce qui était loin de lui faire du bien. Il reprit son calme en ignorant la douleur persistante. Il avait d'autre chats à fouetter. Comme par exemple, l'arrivée des filles à l'internat. Il n'était pas macho, enfin presque pas, mais il fallait quand même avouer qu'il aurait préféré éviter la mixité dans cet internat. Certaine étaient mignonne, même plus que ça, mais il savait qu'elles allaient être source de problèmes, même sans le vouloir. Et les problèmes, il tenait autant que possible à les éviter. L'image de Reira dansa devant ses yeux. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'être venue ici, ça devait être aussi pénible pour elle que pour lui. Sauf qu'il lui en voulait. Il avait beau savoir que c'était mesquin et imbécile de lui mettre ça sur le dos. Mais il est imbécile et mesquin, alors ce n'est pas l'arrivée d'une ex qui va le changer. Même si c'est Reira. Ou plutôt justement parce que c'est Reira. Il soupira de nouveau, et voulu prendre son capucino. Malheureusement pour lui, ou plutôt pour l'autre, quelqu'un passa pile à ce moment là et, suite à un faux mouvement d'une coordination stupéfiante, la boisson brulante se renversa sur l'élève. Seiho se releva brusquement et s'excusa quinze mille fois, honteux et navré.

Il s'excusait comme il pouvait, réellement navré. Premièrement parce qu'il pensait que la boisson était vraiment chaude et que l'autre avait du avoir très mal. Et ensuite parce qu'il aurait quand même voulu finir la caféine qu'il adorait. Mais il cessa soudain de se comporter en gamin quand l'inconnu prit la parole. Il se trouva que c'était une inconnue. Et qu'il la connaissait. Un peu. Pourquoi fallait-il que ça lui tombe dessus? Il voulu s'expliquer, lui dire que ce n'était qu'un accident. Peine perdue. Non seulement elle lui reprocha de l'avoir fait exprès, mais en plus il se retrouva bientôt lui aussi trempé et brulé. Il grimaça, étouffant un long gémissement de douleur. Qu'est-ce qu'il avait bien put lui faire à celle là pour qu'elle le haïsse à ce point ?! Encore une fois, il maudit l'arrivée des filles dans son antre. Elles n'allaient apporter que des ennuis, et ils étaient déjà en train de commencer. Il prit une serviette en papier qui était posée sur l'une des tables à proximité. Il s'essuya le visage et le cou, puis tamponna un peu sa chemise. Il était bon pour une bonne grosse douche et un passage par les vestiaires. Les quelques rares élèves qui étaient présent les regardaient comme des bêtes curieuse. Il fit signe que tout allait bien. En réalité, il bouillait de l'intérieur. Il attrapa avec une violence qu'il aurait voulu dissimuler le bras de la jeune fille.

[Sei'] – On peut savoir à quoi tu joue?! On est plus à la maternelle ici!

Il baissa les yeux sur elle. Mignonne. Simple. Adorable. Bref, elle lui donnait envie de partir en courant. Non pas qu'il n'aimât pas les filles douces, après tout, Reira était l'archétype de la fille délicieuse, mais il ne supportait pas que cette petite peste s'approche de son Kenji. Meilleur ami pour la vie. Et cette fille n'était pas pour lui. Pourquoi avait-il fallu qu'elles arrivent ?! Une fille, ça prend encore plus de temps que lui à se préparer, ce qui n'est pas peu dire, ça pleure dès que ça a le moindre problème, ça travaille tellement qu'il va être obligé lui aussi de se mettre à bosser pour que son niveau dans l'école reste le même, une fille ça a une voix stridente, ça parle de choses tellement futiles qu'on en vient à vouloir les étrangler pour qu'elles se taisent, quand elles ne sont pas profondément débiles il faut qu'elles soient terriblement intelligente et qu'elles passent leur vie à remettre les garçons 'à leur place'... Dis comme cela, ça fait carrément macho. Mais et alors, elles n'avaient qu'à pas débarquer dans son univers! Et encore moins comme des princesses ayant tout les droits! Décidément, il ne s'y ferait jamais. Il la repoussa un peu, contemplant les dégâts à la fois sur elle et sur lui. Il espérait qu'elle s'était bien brulée et qu'elle souffrait autant que sa fierté à lui était en train de souffrir. Mesquin, puérile et vraiment plus bas qu'un derrière de cochon.

Et alors? J'ai jamais dit que j'étais la crème des crèmes. Sauf pour des choses qui te choqueraient chérie.

Bien. La vantardise et la débilité d'Usami mise à part, il se retrouvait comme le roi des débile face à la jeune Ijichi. Et très honnêtement, il s'en contre-fichait. Après tout, il pouvait bien passer pour le garçon le plus stupide et le plus arrogant de l'univers, il avait d'autre chats à fouetter.

Les filles sont vraiment des cas sociaux. Et en plus, c'est quoi son nom à elle? Ah oui. Ijishi ou un truc comme ça. Bieeeen, bravo madame la cheftaine. Et on fait quoi maintenant?

Furieux, ça il l'était. Désemparé, encore plus. Il mis sa sucette dans sa bouche, machinalement, et commença à se diriger vers la sortie. Il ne tenait pas à rester en présence de la jeune fille, surtout si c'était pour se faire incendier sans raison.

[J'arrive pas à voir le bas du forum, sur la page d'accueil.. Normal?]

Abandonné .